Cartographie de la revenue based finance (royalties)

La Revenue Based Finance (RBF) ou “financement en échange de royalties” consiste à financer une entreprise qui verse en contrepartie un pourcentage de son chiffre d’affaires à ses financeurs. Il s’agit d’une innovation financière en pleine croissance aux États-Unis. La RBF est la principale alternative au financement par capital (equity) pour les start-ups, permettant notamment de ne pas diluer leur capital. Cette cartographie vous présente l’essentiel des acteurs dans le monde de cette tendance qui émerge. Elle a été réalisée en 2019.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez aussi regarder le replay du webinar réalisée en 2022 par WE DO GOOD et Silvr :

Cartographie de la revenue based finance (RBF)

En 2019, Liquidity Capital (Tel Aviv, New York, Miami) a annoncé lancer un fonds de 500 M$ en RBF. En ordre de grandeur, cela représente :

  • autant que l’ensemble du financement participatif en France
  • 10 fois plus que les investissements de tous les business angels réunis
  • ⅓ de l’ensemble du capital innovation français.

Lighter capital, acteur historique de la RBF aux Etats-Unis, vient d’annoncer avoir passé le cap des 200 M$ investis depuis sa création. Même Stripe, leader mondial des services de paiement, a lancé son offre de financement en RBF en 2019.

En France elle est moins connue mais prend de l’ampleur sur le segment de l’investissement participatif. En 2019, elle représentait déjà 25,6 % des projets financés (contre 15 % en 2018). 1 projet sur 4 en investissement participatif est financé par ce modèle sur des plateformes comme WE DO GOOD, Vendée’Up ou OZÉ.

Le secteur continue de se développer, avec de nouveaux acteurs français pas encore intégrés à la cartographie, comme Silvr, pour les e-commerçants, Aria, pour les indépendants, ou Iwimo, pour l’immobilier.

Revenue Based Financing en France

Cette cartographie permet de faire un état des lieux des acteurs dans le monde. Elle a pour but d’éveiller les consciences de l’industrie financière sur une nouvelle forme de financement. Elle répertorie en 3 catégories les acteurs existants, ayant en commun le fait d’avoir une activité basée sur les royalties :

Fonds d’investissement

Plateformes de crowdfunding

Marketplaces/systèmes de paiement

La RBF, un outil de plus en plus utilisé pour le financement de l’amorçage

Le financement d’amorçage, partout dans le monde, et récemment en France, subit des changements importants. Les business angels et les sociétés de capital-risque en phase de démarrage financent moins d’entreprises tandis que d’autres modèles de financement émergent rapidement. Outre-atlantique par exemple, la RBF est très populaire. Elle fournit chaque année des capitaux de croissance à long terme à des centaines de startups.

Les changements dans le paysage du financement des startups sont dictés, en partie, par la façon dont les startups sont construites. Historiquement, il a fallu des années pour qu’un nouveau produit commence à générer des revenus. Des équipes entières passaient des années à créer, lancer et vendre un produit logiciel. Mais aujourd’hui nous avons de meilleurs environnements de développement de logiciels et de services d’hébergement cloud. Les fondateurs de startups décrochent ainsi souvent leurs premiers clients payants quelques mois après le début du développement de produits.

Cela signifie que les revenus et les dépenses peuvent augmenter à l’unisson. Atteindre des revenus plus tôt dans le cycle de vie du produit donne aux entrepreneurs la possibilité de démarrer, de lever des fonds propres ou de rechercher un financement alternatif. Il est encore rare pour les entreprises technologiques d’introduire en bourse sans lever de capital-risque. Mais il est de plus en plus courant que les entreprises atteignent des millions de revenus annuels sans financement par un VC.

Utiliser la RBF permet notamment de retarder ou renoncer aux tours d’equity. Pourtant, être pro-RBF ne signifie pas être anti-VC ou anti-business angel. De nombreuses entreprises pourraient utiliser un mélange de financement traditionnel et alternatif. Cela leur permettrait de réduire la dilution et de maximiser le contrôle pour les fondateurs et les premiers investisseurs en actions.